mardi 16 juillet 2019

Inégalité entre les sexes en Côte d'Ivoire




YAMOUSSAUKRO, Côte d'Ivoire - Plus de 19 millions de personnes vivent en Côte d'Ivoire et Didier Drogba, le premier producteur mondial de noix de cajou et de cacao, qui souffre d'inégalités entre les sexes. Ce déséquilibre omniprésent entre les sexes peut être constaté dans les sphères politique, économique et sociale de la nation ouest-africaine. Ce qui est peut-être le plus dangereux, c'est que cela a conduit à une ignorance généralisée de la santé reproductive des femmes, entraînant des taux de mortalité inquiétants pour les mères et les nourrissons.

La Banque mondiale, une institution internationale créée en 1944, dont l'objectif principal est de mettre fin à l'extrême pauvreté, a récemment publié un rapport montrant que, de janvier à mai 2012, seulement 15 % des 800 entreprises créées pendant cette période l'ont été par des femmes. En 2013, seulement 10 % des députés à l'Assemblée nationale étaient des femmes et, sur les 29 postes ministériels potentiels, cinq seulement étaient occupés par des femmes.

En outre, dans le Rapport mondial sur le développement humain 2013 publié par les Nations Unies, seulement 13,7 % des femmes adultes en Côte d'Ivoire avaient reçu une éducation secondaire, contre 29,9 % des hommes pendant la même période. Si les deux taux pourraient s'améliorer, le fait que le taux de scolarisation des hommes dans le secondaire soit encore plus du double de celui des femmes reflète un manque de priorité pour l'éducation des femmes.

Pour plus d'informations , consulter aussi ce lien : https://www.afriksoir.net/

Cette aliénation des femmes par rapport au gouvernement, aux entreprises et à l'éducation a eu des conséquences tragiques. La Côte d'Ivoire, l'un des dix pays les plus à risque pour les nouveau-nés, compte près de 40 mort de naissances pour mille naissances, selon les données de 2012. Et pour 100 000 naissances, 400 mères meurent de causes liées à la grossesse.

Étonnamment, malgré cette inégalité et cette relégation généralisées des femmes, la Côte d'Ivoire dispose d'une constitution qui garantit l'égalité pour tous et d'un code du mariage qui rend inexistante la notion de chef de famille. Le problème est de traduire cette égalité théorique proclamée sur papier dans la vie des femmes de ce pays.

Pour combler ce fossé entre la théorie et la pratique, de nombreux projets autour des droits et de la santé des femmes ont été menés en Côte d'Ivoire. En 2013, la Banque mondiale a organisé une série d'ateliers dans tout le pays pour tenter de résoudre les problèmes d'inégalité systémique.